Eglise saint Lubin.

Cette église est située à Landes-le-Gaulois, dans le département du Loir-et-Cher en région Centre Val-de-Loire.

Élevée sur un plan en fausse croix latine, l'église offre une architecture du XIe siècle dont les remaniements postérieurs ont dénaturé la silhouette première.
Elle a subi une restauration radicale en 1860.
Une crypte du XIe siècle se situe sous le choeur et l'abside.
L'édifice conserve de rares décors des 13e ou XIVe siècles, telles que les peintures murales au niveau des fenêtres les plus orientales. Elles représentent la flagellation, la légende des trois pucelles dotées par Saint-Nicolas, une croix de consécration. De même, le décor de la crypte consiste en une ornementation picturale sur les voûtes dont il reste quelques éléments ou traces.

L’église dédiée à saint Lubin appartenait à l’abbaye tourangelle de Fontaine-les-Blanches ; les chanoines de la collégiale Saint-Sauveur de Blois interviennent également dans les travaux, du moins dans les remises en état du XVIIe siècle.

C’est un intéressant édifice des XIe et XIIe siècles dont les réfections du XIXe siècle (reprise des fenêtres et enduits, adjonction d’une corniche et de deux chapelles formant un faux transept) peuvent détourner l’attention de l’observateur pressé.
Tout le gros œuvre de la nef en petit appareil du XIe siècle subsiste.
Le XIIe siècle a plaqué sur la façade occidentale un riche portail roman en arc brisé dont les archivoltes multiples retombent sur quatre colonnes à chapiteaux et tailloirs ornés.
C’est l’époque où l’on a dû bâtir à l’est une crypte voûtée d’arêtes comportant deux piles centrales et une abside en hémicycle ; cette crypte soutient le chevet et le chœur dont la partie droite sert de support à un massif clocher réduit à un seul étage depuis la chute des parties hautes en 1670.

La travée droite du chœur est voûtée sur une croisée d’ogives de section circulaire qui reposent sur de fines colonnes engagées.
Elle ouvre sur la nef par un arc légèrement brisé à double rouleau et sur l’abside à cul-de-four par un arc en plein cintre également à double rouleau ; les fenêtres du chœur sont en plein cintre à ébrasement intérieur : deux dans la travée droite, une au nord, l’autre au sud, trois à l’origine dans l’abside, mais celle de l’axe a été murée.

Ce monument est protégé par inscription par arrêté du 1er février 1993.