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Cette église est située en Centre-Val de Loire dans le Loir-et-Cher à Baillou.

Il s'agit d'un édifice du XVe siècle en croix latine, bâti à l'emplacement d'une très ancienne chapelle dont la fondation est attribuée à Saint-Julien.
Constitué d’une nef, d’un transept et d’un chœur à trois pans, le bâtiment dispose de poutres sculptées sur lesquelles on reconnaît des gueules de monstres.

Elle fut entretenue en partie, et restaurée parfois par les familles de Coutances et Courtavel, seigneurs de Baillou, dont les armoiries se trouvent dans l'église.

Le portail de la façade occidentale présente plusieurs belles sculptures et arabesques, caractéristiques de la Renaissance, dont de petits anges exécutés très finement.

Une série de vitraux aux sujets multiples sont intégrés aux fenêtres du chœur. Certains, comme celui de la fenêtre de gauche avec saint Jacques, saint Mathurin, saint Christophe et sainte Barbe, datent du XVIe siècle et ceux-ci sont classés aux Monuments Historiques depuis 1905.
Restaurés en 2002 grâce aux subventions de l’État et du Conseil général du Loir-et-Cher, ces vitraux sont d’une admirable finesse dans la réalisation des détails et la richesse des motifs.

La tour polygonale fut construite à l'époque moderne pour pouvoir accéder plus facilement à l'horloge.
Il existait autrefois des fresques qui ont disparu lors de la restauration de l'édifice.
Baies en tiers-points à remplages flamboyants. Vitraux du 16e siècle.
Le pignon ouest s'ouvre par un portail Renaissance, probablement d'inspiration italienne, décrivant un arc en anse de panier flanqué de deux pilastres à chapiteaux sculptés d'animaux.

Enfin, les retables de l’église composent un mobilier intéressant. D’abord, le plus singulier et le plus important est celui de la chapelle nord. Ce magnifique retable latéral en pierre peinte date de 1618 et représente La mort de la Vierge. Primitivement, les volets aux panneaux de bois peints de l’armoire, présentés dans la chapelle nord, appartenaient au retable.
Autres pièces d’intérêt : les très grands tableaux. Celui de Juan Correa de l’école espagnole du XVIIe siècle représentant Saint François de Borgia refusant l’épiscopat est le plus significatif.

L’Église Saint-Jean-Baptiste, dans son ensemble est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 25 février 1948.