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La voie de Jules César ou chemin de Chartres est une voie antique reliant Chartres à Blois sur environ 100 km en traversant les départements français d'Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher.

Cette voie, peut-être gauloise mais certainement antique puis médiévale, reste marquée dans le paysage sous forme de limites parcellaires, de chemins ou de routes sur la presque totalité de son parcours ; son aspect d'origine apparaît au sud du bourg de Verdes. Les tronçons qui traversent la commune de Beauce la Romaine sont classés comme monument historique en 1978.

Cette voie n'est certainement pas tracée à l'initiative de l'administration de Jules César, comme son nom peut le laisser croire.
Si son utilisation antique est certaine de même que sa fréquentation à l'époque médiévale, il n'est pas impossible qu'elle soit, à l'origine et comme beaucoup d'autres, un ou plusieurs chemins gaulois dont le tracé est rectifié dans l'Antiquité.
La voie de Jules César est certainement, sous l'Empire romain, un itinéraire privilégié par lequel transite l'approvisionnement de la Beauce en bois, à partir de la forêt de Marchenoir, tradition qui perdure jusqu'au XIXe siècle.
Elle doit également participer à l'approvisionnement des agglomérations en grains et laines ou tissus

Sur la totalité de son parcours reconnu, la voie reste visible dans le paysage sous forme de limites parcellaires ou communales, de chemins de terres ou de routes asphaltées.
De Chartres à Dammarie, elle se confond avec la D 935 puis de Dammarie à l'approche de Nottonville avec la D 127. De Sermaise à Pontijou c'est la D 110 puis la D 924 de Pontijou à Blois.

À Membrolles, une coupe de la voie réalisée en 1981 montre une couche de roulement faite de pierres d'environ 20 à 25 cm alignées et reposant sur de plus grosses pierres avec interposition d'une couche de nivellement ; d'autres pierres, posées sur chant sur la bordure de la voie la plus exposée à l'érosion maintiennent la couche de roulement en place.
Cette configuration se retrouve sur d'autres secteurs.
La voie de Jules César mesure à Membrolles entre 7 et 8 m de large.

Au sud du bourg de Verdes, son revêtement d'origine de cailloutis retenu sur les bords par des pierres en moyen appareil, bien que certainement réparé à plusieurs reprises, est encore apparent.
La voie prend l'aspect d'une digue dont les flancs sont parementés en moyen appareil.
Elle barre le cours de l'Aigre et ferme au nord, de l'Antiquité jusqu'à son assèchement en 1851, le lac du Dunois d'une superficie d'environ 20 ha. .