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Le château royal de Blois, situé dans le département de Loir-et-Cher, fait partie des châteaux de la Loire. Il fut la résidence favorite des rois de France à la Renaissance.

Situé au cœur de la ville, sur la rive droite de la Loire à Blois, le château royal réunit autour d’une même cour un panorama de l'architecture française du Moyen Age à l'époque classique qui en fait un édifice clef pour la compréhension de l'évolution de  l'architecture au fil des siècles.
En 854, sous le règne de Charles le chauve, le Blisum castrum (« le château de Blois »), est attaqué par les Vikings. La forteresse reconstruite est au cœur d'une vaste région dont les maîtres sont les comtes de Blois, puissants seigneurs féodaux aux Xe et XIe siècles :  leurs possessions s'étendent à la région de Blois et de Chartres, et  jusqu'à la Champagne.
La première forteresse, la « grosse tour », est  élevée au Xe siècle.
A la fin du XIIe siècle est bâtie dans l'avant-cour la collégiale Saint-Sauveur. 
Au XIIIe siècle, le château est reconstruit par la famille bourguignonne de Châtillon.
Le dernier descendant de la famille de Châtillon, vend en 1392 la demeure à Louis d'Orléans, frère de Charles VI.
En 1429, avant son départ pour lever le siège d'Orléans, Jeanne d'Arc est bénie dans la chapelle du château de Blois.
De la forteresse de cette période ne  restent dans le château actuel que la grande salle, datée du XIIIe siècle, et la tour cylindrique du Foix.
Le 27 juin 1462, Louis d'Orléans, naît au château de Blois. Il devient roi de France en 1498 sous le nom de Louis XII; le château médiéval des comtes de Blois devient résidence royale et Louis en fait sa demeure principale. 
Au début des années 1500 (entre 1498 et 1503), Louis XII entreprend une reconstruction du château dans ce qu'on nommera par la suite le style Louis XII en alliant le style gothique flamboyant à des éléments appartenant déjà au style Renaissance.
Le 18 octobre 1534, le château est le théâtre de l'affaire des placards :  des tracts contre la messe sont affichés clandestinement par des  partisans de l'église réformée, jusque sur la porte de la chambre du  roi. Cette affaire marque le début de la répression du protestantisme en  France, après une période de relative tolérance. 
En 1635, une nouvelle tentative de développer le château voit le jour avec la mise en œuvre d'une aile dessinée par François Mansart. Mais des problèmes financiers stoppent en 1638 la réalisation du projet. Des modifications des appartements royaux datent de cette époque.
Délaissé par Louis XIV, le château n'est plus habité.
Au XVIIIe siècle,  le roi cède les lieux à d'anciens serviteurs qui cloisonnent  l'intérieur du château en plusieurs petits appartements.
Louis XVI le considère comme « un château qui n'est bon à rien et tout au plus à vendre ». A travers un édit de février 1788, il décide d'aliéner — par la vente  ou la démolition — le château parmi plusieurs résidences royales ou  bâtiments indépendants de la Couronne qui ne sont plus utilisés et dont  l'entretien constitue un gouffre financier. Le château de Blois est ainsi mis en vente en 1788 mais, faute d'acquéreur, le régiment Royal-Comtois s'y installe. 
Au moment de la Révolution,  le château est à l'abandon depuis 130 ans et les révolutionnaires soucieux de faire disparaître tout vestige de la royauté le pillent en le vidant de ses meubles, statues et autres accessoires.
L'état du château dans son ensemble est tel que sa démolition est même envisagée, jusqu'à ce que Napoléon 1er décide de le céder à la ville de Blois le 10 août 1810. 
Néanmoins, par manque d'argent, le château est à nouveau utilisé comme  caserne par l'armée.
En 1834, la moitié sud de l'aile Charles d'Orléans est détruite pour y établir des cuisines militaires.
La présence militaire au château n'empêche pas l'ouverture au public de l'aile François Ier sous la Restauration.
En 1840, le château est classé monument historique grâce à l'action de Prosper Mérimée qui obtient la remise en état du bâtiment le 24 juillet 1844.
Pendant la seconde guerre mondiale, la façade sud du château (principalement l'aile Louis XII)  est endommagée par les bombardements. Les vitraux de la chapelle sont notamment détruits. Les travaux de remise en état, commencés en 1946,  sont confiés à Michel Ranjard. 
Le château est aujourd'hui la propriété de la ville de Blois.
Dans les années 1990, une nouvelle restauration est conduite.

Aujourd'hui encore, des restaurations ciblées continuent.