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Ce bâtiment est situé à Blois, place de la République, et sert de préfecture pour le Loir-et-Cher.

Cet édifice est à l'origine bâti comme couvent des Visitandines.
Les différentes ailes autour du cloître sont édifiées entre 1635 et 1655.
L'actuel bâtiment de la préfecture  est rajouté en 1826. 
La construction de la préfecture a permis le développement du  quartier alentour, et donc l'extension de Blois (constructions de la Halle aux Grains,de la bibliothèque Abbé Grégoire, du tribunal...).
Ce quartier est aujourd'hui le centre administratif de Blois.
L'architecte Pinault fut chargé de la conception et de la réalisation des travaux.
Il a imaginé un grand bâtiment rectangulaire; devant, une cour d'honneur fermée d'une grande grille; derrière, un  parc arboré. 
La façade principale s'organise autour d'un avant-corps central, à double portique dorique (sans piédestal) et ionique (chapiteau à volutes) surmonté d'un fronton.
Cette façade  est un exemple de la sobriété de l'architecture publique des années 1830. 
Ce bâtiment est l'un des plus visité de Blois, chaque année, lors des journées du patrimoine. Les visiteurs peuvent notamment admirer le mobilier conçu spécialement pour l'hôtel, commandé par Pinault à l'ébéniste Bellangé (fournisseur de la Couronne à cette époque). D'élégantes pièces s'y trouvent, dont un vestibule d'inspiration italienne et un salon bleu où  se situent deux chaises provenant de la salle à manger de Louis XVI à Versailles.
La préfecture et la quasi-totalité de son mobilier ont été inscrits au titre des monuments historiques le 14 décembre 1977. 
On peut ajouter que ce salon bleu et le grand salon conservent depuis  leur élaboration d'élégantes décorations néo-classique.
Des productions du département sont aussi présentes : la petite salle-à-manger est ornée  d'un décor réalisé par des artisans du département et la grande salle-à-manger contient un ensemble d'assiettes et de plats de faïence  réalisés par Eugène Balon (début XXe), successeur direct du célèbre faïencier de Loir-et-Cher, Ulysse Besnard, dont les ateliers se situaient à Blois. 
D'autres mobiliers de l'ébéniste Bellangé existent encore dans  les hôtels de ministères à Paris (à la Justice, à la Marine) mais les  ensembles de mobiliers signés de cette époque sont rares et celui du  grand salon particulièrement (18 fauteuils, 2 canapés, 18 chaises, 2  colonnes) qui est rare et resté intact.