Elle boutonne sa blouse comme chaque matin machinalement,
Le soleil se lève à peine, elle s’étire un court moment,
Après s’être lavé les mains soigneusement,
La journée peut alors commencer, maintenant.

Elle frappe à la première porte et dit « bonjour »
Une voix timide lui répondra peut être en retour,
Avec un sourire plein de tendresse et de bonté,
Elle fera son devoir avec compassion et humilité.

Nettoyer, sécher, masser les peaux fragilisées,
Par la maladie, le poids des années,
Habiller, soulager et même rassurer,
Les personnes qui ont besoin d’être aidées.

Elle frappe à la deuxième porte et recommence,
Un visage s’illumine rien que par sa présence,
Un baiser sur le front apaisera les craintes passagères,
Les douleurs à calmer, seront pour l’infirmière.

Frictionner, parfumer, coiffer les visages abîmés,
Que le temps, au fil des ans, a fini par rider
Parler, redonner confiance et dignité,
Aux personnes que la vie a blessés.

Derrière chaque porte, il y a une personne à part entière,
Un être humain unique, avec ses joies et ses colères,
Qu’il osera exprimer si la complicité s’invite naturellement,
Avec l’habitude de la voir arriver régulièrement.

Frotter, pommader, déshabiller les corps malmenés,
Par les accidents, les pathologies, l’usure du passé,
Sourire, écouter, essayer de comprendre simplement,
Les personnes malades qui recherchent un encouragement.

Elle déboutonne sa blouse, comme chaque soir, machinalement,
Le soleil se couche à peine, elle baille un moment,
Après un rapide « bonsoir » aux collègues fatiguées,
Elle va pouvoir, elle aussi rentrer se reposer.

Aider aux devoirs, coucher les enfants et les embrasser,
Finir la vaisselle,
Faire un dernier tour de l’appartement et tout vérifier,
Elle finira aussi par aller se coucher.

Elle est AIDE-SOIGNANTE, métier mal reconnu, et pourtant
Combien ses gestes quotidiens sont importants,
Car tous les trésors du monde n’ont pas la valeur
Des sourires qu’elle offre avec son cœur.

- auteur inconnu -